Prévention de l'infection du greffon hépatique par le virus de l'hépatite C
Le virus de l’hépatite C, un problème majeur de santé publique
Avec 170 millions de personnes contaminées dans le monde, l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) représente, avec l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) et l’abus d’alcool, l’une des trois principales causes de cirrhose et de cancer du foie.
De nouveaux anti-viraux permettent de guérir plus rapidement et plus efficacement d’une infection chronique par le VHC.
Cependant, les patients infectés par le VHC et recevant une greffe de foie pour le traitement de maladies hépatiques (cirrhose, carcinome hépatocellulaire…) sont exposés à une ré-infection systématique de leur greffon par le VHC, conduisant à une récidive accélérée de leur maladie.
L’immunothérapie adoptive, une possibilité de traitement préventif de l’infection par le VHC
Une étude clinique de phase I réalisée par une équipe japonaise a montré que l’administration de lymphocytes activés, produits in vitro à partir des lymphocytes du greffon hépatique, présentent une activité anti-virale vis-à-vis du VHC et permettent d’empêcher la ré-infection du greffon par le VHC.
Problèmes
Plusieurs problèmes limitent cette approche d’immunothérapie adoptive :
- les cellules sont injectées trois jours après la greffe, à un moment où le greffon hépatique est déjà ré-infecté, ce qui réduit leur efficacité
- la production des cellules activées, réalisée ‘’à façon’’ pour chaque patient, complexifie l’approche thérapeutique
- on dispose de peu de temps pour réaliser les contrôles de qualité assurant l’innocuité du produit cellulaire
Notre hypothèse
L’administration au moment de la greffe (et non pas trois jours plus tard) de lymphocytes activés permettrait de ‘’prendre le virus de vitesse’’ et d’apporter un effet anti-viral plus important, conduisant à une prévention plus efficace de la ré-infection du greffon par le VHC. Une banque de lymphocytes activés ''prêts à l'emploi'' pourrait répondre à un tel défi.
Notre ambition : proposer cette immunothérapie au plus grand nombre de patients greffés
Disponibilité
Création d’une banque de lymphocytes sanguins activés ‘’prêts à l’emploi’’, produits à partir de donneurs de sang volontaires sains : chaque lot de cellules sera disponible immédiatement, lors de la greffe, sans la perte de temps liée à la production et la qualification du produit.
Multiplicité
Quantité élevée de cellules produites : chaque lot de cellules permettra de réaliser plusieurs injections de produit et sera utilisable pour plusieurs patients.
Sécurité
Modification génétique des lymphocytes par introduction préalable d’un ‘’gène suicide’’ : ce transgène est un ‘’système d’auto-destruction’’ permettant de contrôler les éventuels effets secondaires du produit de thérapie cellulaire.
Références bibliographiques